Après le Blended Learning en 2020, priorité aux formations numériques en 2021 ?
Puisque la formation professionnelle en présentiel n’a pas pu répondre aux objectifs en 2020, crise sanitaire oblige, le Blended Learning et le e-learning ont fortement progressé. Si cette tendance est appelée à se prolonger à moyen terme, de nouvelles exigences se font déjà sentir, principalement en ce qui concerne l’employabilité des actifs mais aussi l’accélération de la transformation digitale des entreprises. Des tendances qui ne sont pas sans conséquence sur le domaine de la formation professionnelle en 2021.
Après le Blended Learning en 2020, priorité aux formations numériques en 2021 ?
Comme tous les secteurs d’activité, celui de la formation professionnelle a été fortement impacté par la crise sanitaire. Les évolutions constatées en 2020 vont-elles perdurer et s’ancrer dans l’habitude des acteurs de la formation continue ? Et quelles seront les nouvelles tendances en 2021 ?
La formation professionnelle accélère sa mue et sa transformation en 2021
La formation continue dans les entreprises, en France comme dans la quasi-totalité des pays à travers le monde, a connu une année 2020 inédite, et les premiers mois de cette nouvelle année ressemblent étrangement à ce que nous avons connu depuis le début de la crise sanitaire. Les formations en présentiel ont été interrompues puis interdites avec l’instauration du confinement. Puis, les gestes barrière et les contraintes sanitaires ont rendu difficiles, voire dans certains cas impossibles, le déroulé de certaines sessions de formations.
Dans le même temps, pour faire face au choc économique que la crise sanitaire a engendré, les entreprises ont cherché depuis le début à booster leur productivité et leur efficacité, notamment en proposant à leurs collaborateurs de monter en compétences ou d’en acquérir de nouvelles, notamment pour tout ce qui concerne l’informatique et la digitalisation de notre société.
D’un côté, des demandes en nette progression et de l’autre une impossibilité matérielle et légale de faire face à cette tendance haussière. La formation professionnelle a donc dû se réinventer et s’adapter. De nouveaux usages sont apparus.
Du présentiel au Blended Learning, les nouveaux visages de la formation continue en France
Chaque année, l’Institut des métiers du Blended Learning, l’ISTF, publie un baromètre pour identifier les grandes tendances en matière de formation professionnelle en France. Bien évidemment, l’édition 2021 souligne les évolutions et les transformations, que la crise sanitaire a renforcées et accélérées. Dans la réalité du quotidien, le présentiel reste encore la modalité la plus prisée (49 %), sans pour autant résister à l’e-learning (19 %) ou au Blended Learning (32 %).
La situation actuelle aura surtout permis d’accélérer une prise de conscience. Plus d’une structure sur deux (58 %) interrogées souligne ainsi vouloir aller vers plus de Blended Learning pour rendre plus efficiente sa politique de formation, alors que 31 % privilégient une orientation vers le distanciel pur. On comprend ainsi, que les entreprises ou les administrations ont intégré la nécessité de faire évoluer les modalités de cette formation continue.
Cette distanciation de la formation constitue non seulement une alternative efficace quand des règles de confinement ou de couvre-feu rendent impossibles les sessions en présentiel. Mais elle participe, pour 31 % des entreprises, à l’amélioration de l’efficacité pédagogique et permet aussi d’être plus réactif (29 %).
Enfin, parce que la crise sanitaire a impacté fortement les budgets de la formation professionnelle en entreprise, se former à distance reste pour 16 % des entreprises interrogées une manière de réduire les coûts.
Et demain, quel avenir pour se former tout au long de sa vie professionnelle ?
Si les enseignements de cette période si particulière ont été retenus, nul ne peut prédire comment les entreprises réagiront lors du retour à la normale. Le Blended Learning devrait continuer à séduire tant les salariés que les entreprises. En revanche, la crise sanitaire a également souligné, outre les modalités de la formation, des besoins émergents. Le télétravail généralisé a ainsi souligné la nécessité d’une plus grande efficience des salariés dans l’utilisation des outils informatiques. Les formations bureautiques, ont donc trouvé un public élargi, qui ne cesse de croitre, et ce pour pouvoir satisfaire aux nouvelles exigences des entreprises. Les salariés, eux-mêmes, sont demandeurs de formations bureautiques, devant leur permettre de maitriser les principaux outils, puisque cette maitrise est intégrée aujourd’hui pour une meilleure employabilité.
Du côté des entreprises, la crise a enfin mis en évidence d’éventuels retards pris dans la transformation digitale de leur structure. Des commerces de proximité aux entreprises ayant dû apprendre à gérer le distanciel, de nouveaux besoins se sont donc fait sentir pour tout ce qui concerne le numérique en général. De la découverte des tendances du Digital à la formation aux outils Devops, les formations numériques doivent donc, dans les prochains mois, répondre à cette exigence de montée en compétences.
Ces deux grandes tendances sont appelées à perdurer à moyen terme, jusqu’à ce que les lacunes mises à jour soient comblées, même si d’ici là, d’autres axes d’évolution pourraient bien apparaître ….