La qualité de la formation continue, une question délicate et ô combien essentielle
Choisir une formation en tant que salarié en quête d’une reconversion professionnelle ou en tant qu’entreprise mobilisé pour l’évolution de ses collaborateurs, n’est pas toujours facile. Outre l’objectif même de cette formation professionnelle, il faut aussi s’assurer que la qualité de celle-ci soit assurée. Comment faire ?
Pourquoi doit-on évaluer la qualité de la formation professionnelle ?
Fer de lance d’une politique basée sur une société des compétences, la dernière réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage fait de la formation continue un socle pour que chaque actif puisse sécuriser son avenir professionnel et/ou réorienter sa carrière professionnelle. A l’heure de la transformation numérique et de ses conséquences sur le marché du travail, la formation professionnelle doit permettre aux salariés de gagner en compétences, pour que les entreprises puissent optimiser leur productivité et leur efficacité. Aussi, la qualité des enseignements dispensés par les Instituts de formation et autres acteurs de la formation continue est-elle essentielle pour réussir cette transition.
Qu’elle résulte d’une décision de l’apprenant, qui peut par exemple mobiliser son compte personnel de formation (CPF) ou de l’entreprise, à travers notamment le plan de développement des compétences, la formation doit atteindre les objectifs fixés et par conséquent être qualitative. En cela, la nouvelle législation pose cette qualité comme un prérequis pour rendre le système plus efficace et plus efficient.
La multiplication des formations renforce la nécessité d’un contrôle de la qualité
Grâce à la monétarisation du CPF mais aussi au lancement de l’application officielle du Compte Personnel de Formation, tout actif peut désormais choisir, s’inscrire et payer sa formation en quelques clics seulement. Des dispositifs analogues ont été adoptés pour faciliter ces démarches pour les entreprises. Conséquence logique de ces évolutions, le nombre de formations professionnelles proposées a considérablement augmenté.
Force est de constater, que si la très grande majorité des organismes de formation proposent des cursus répondant aux ambitions gouvernementales, certains formateurs indélicats ont profité de cette libéralisation du marché de la formation continue pour créer des enseignements, non compatibles avec l’esprit de la réforme. Le gouvernement a même, à plusieurs reprises, alerté la population sur ces arnaques au Compte personnel de Formation, en mettant en garde les salariés et les indépendants.
Cette situation délicate renforce la nécessité et même l’obligation de contrôler cette qualité des formations continues proposées.
Comment estimer la qualité de la formation continue ?
En revanche, lorsqu’un salarié (ou une entreprise) est sur le point de sélectionner une telle formation, quel que soit la thématique et le secteur d’activité concerné, comment faire pour évaluer le sérieux de l’offre proposée. Le gouvernement a autorisé les apprenants à « évaluer » eux-mêmes les formations dispensées, afin d’informer les autres salariés. Mais cette notation n’est pas suffisante en soi,, d’autant plus que tous les avis ne se basent pas sur les mêmes critères, alors que deux aspects essentiels doivent permettre de choisir plus sereinement.
Premièrement, la formation continue proposée doit représenter un véritable gain de connaissances que la formation soit diplômante ou qualifiante. Une formation bureautique, comme pour maitriser l’utilisation d’un outil comme Powerpoint, doit lister précisément les objectifs attendus et les grilles d’évaluation pour y parvenir. En distanciel ou en présentiel, la formation doit donc être assurée par des experts connus et reconnus, comme l’est par exemple l’Institut F2I en matière de numérique et de bureautique.
L’objectif même de la formation est donc un premier indicateur de qualité, puisqu’il traduit la parfaite connaissance de l’état du marché du travail. Mais la qualité passe aussi par le respect de bien des règles, à commencer par le devoir d’information des apprenants notamment. Et derrière son application, l’apprenant n’a que très peu de moyens d’accéder à ces informations.
C’est pourquoi, le Ministère du Travail en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur a élaboré une marque qualité, Qualiopi, qui sera obligatoire pour tous les organismes de formation éligibles au financement public à partir du 1er janvier 2022. Bénéficier de cette reconnaissance garantit aux apprenants mais aussi aux entreprises que l’organisme de formation choisi respecte scrupuleusement un référentiel qualité très stricte. L’Institut F2I est déjà certifié Qualiopi, attestant ainsi de sa reconnaissance par les pouvoirs publics, d’autant plus que la certification est obtenue après un audit complet réalisé par un organisme extérieur.