Promouvoir davantage la formation professionnelle continue en 2024 !
Si les salariés comme les entreprises plébiscitent de plus en plus la formation professionnelle continue, le gouvernement entend faire de 2024 un nouveau levier de mobilisation en la matière. Les actions de formation continue apparaissent ainsi comme des éléments socles de la stratégie officielle pour atteindre le plein emploi.
Le dynamisme de la formation professionnelle, un atout pour atteindre le plein-emploi
La formation professionnelle continue a connu de profondes transformations depuis plusieurs années. Si la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2028 a réformé les outils devant permettre à chacun de se former en continu (monétarisation du compte personnel de formation notamment), la crise sanitaire du coronavirus a été un accélérateur voire un révélateur de l’importance de cette formation professionnelle tant pour les entreprises que pour les actifs. En effet, le décalage entre les compétences recherchées par les acteurs économiques et celles attestées des actifs a été mise en lumière. Ce déficit constitue une des priorités du gouvernement depuis plusieurs mois, d’autant plus que ce dernier a affiché son ambition : atteindre le plein-emploi avant la fin du quinquennat (2027). Il faut donc que les compétences recherchées par les entreprises soient acquises par les salariés.
Se former en 2024, une nécessité de plus en plus essentielle
Selon les chiffres officiels, près d’un Français sur trois se forme chaque année (32 %), que ce soit pour répondre à une transformation de son métier ou pour acquérir de nouvelles compétences en lien avec ce dernier ou pour changer de métier (projet de transition professionnelle avec la mobilisation du CPF de transition). Si cela peut constituer un succès, le ministère du travail souligne cependant la marge de progression existante, puisque dans les autres pays de l’OCDE, cette moyenne des actifs en formation professionnelle atteint 41 %.
Tous les publics sont concernés. En effet, selon les études réalisées par la fédération de la formation professionnelle, cette dernière concerne 24 % des jeunes, 43 % des salariés du secteur privé, 17 % des agents du service public et 15 % des demandeurs d’emplois. Le gouvernement insiste enfin sur la multiplication des dispositifs devant permettre de satisfaire à presque toutes les situations. Des formations numériques indispensables pour répondre à la transformation numérique des entreprises aux formations destinées à assurer une préparation opérationnelle à l’emploi (POE), pour faire correspondre les profils aux recherches des entreprises, tout doit concourir à fluidifier et optimiser les parcours professionnels.
Les grandes ambitions en matière de formation professionnelle pour 2024
Pour atteindre cet objectif du plein emploi, le gouvernement entend encore renforcer les efforts en matière de formation professionnelle continue. Ainsi, pour l’année 2024, c’est 1.5 milliards d’euros supplémentaires qui ont été alloués au budget du ministère du travail. Une hausse significative (en 2024, le budget de ce ministère atteint ainsi 22, 4 milliards d’euros) qui marque un contraste avec la période de restriction budgétaire sur presque tous les autres secteurs.
La réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle doit être encore mieux accompagnée avec des moyens supplémentaires alloués à France Compétence. Mais il s’agira aussi de mieux accompagner notamment en termes de formation les demandeurs d’emplois. C’est toute la mission de France Travail, un nouvel organisme qui verra le jour en 2024 et qui remplacera Pole Emploi. France Travail ambitionne de mieux coordonner l’ensemble des organismes (publics et privés) accompagnant ces personnes demandeuses d’emploi. Nul doute que la formation professionnelle sera un des piliers de cette stratégie.