Comment cibler les actions de formation les plus pertinentes ?
La formation professionnelle continue reste, depuis des années, présentée comme le levier le plus pertinent pour accroitre son employabilité et satisfaire aux nouvelles exigences des entreprises. Encore faut-il réussir à identifier les compétences à acquérir !
Les recherches d’aujourd’hui pour les innovations de demain, le cycle de transformation du numérique
On présente souvent aujourd’hui les formations numériques, que ce soit les formations initiales pour les étudiants ou la formation professionnelle pour les actifs, comme nécessaires pour réussir le pari du plein-emploi. Les compétences digitales nécessaires se multiplient et deviennent de plus en plus exigeantes. Pour s’assurer que les candidats puissent effectivement répondre aux attentes des entreprises dans les mois et les années à venir, la formation reste le levier le plus efficace.
D’un autre côté, l’imaginaire collectif estime fréquemment que ces innovations techniques et / ou technologiques apparaissent rapidement pour transformer, dans un délai réduit, les fonctions support des acteurs économiques. Pourtant, il n’en est rien, comme l’a expliqué le PDG de l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA), Bruno Sportisse aux journalistes du Figaro :
On a souvent l’impression qu’il y a des logiques de très court terme en numérique, ce n’est pas vrai. Il y a des dizaines d’années de recherche derrière l’intelligence artificielle, avec des tours dans d’autres disciplines comme la robotique. Et puis à un moment, pour de multiples raisons (disponibilité de la puissance calcul, émergence de cas d’usages, parce que des sujets technologiques ont été « craqués »), cela devient mûr. Or si on n’a pas les compétences, on n’est pas capable d’accélérer à ce moment-là.
Bruno Sportisse
Anticiper les évolutions de demain pour optimiser la politique de formation
Ainsi, pour rester compétitive, la France doit non seulement disposer des structures nécessaires (réseau de start-up, organisme chargé de la sécurité informatique, du clouding, …) mais aussi (et surtout) des compétences nécessaires à l’application de ces évolutions. Ce sont donc ces compétences, qui doivent être ciblées tant par les entreprises dans leur plan de développement des compétences que par les actifs eux-mêmes à travers la mobilisation de leur compte personnel de formation (CPF) . Encore faut-il en avoir conscience et surtout connaissance.
Identifier les compétences nécessaires aux défis de demain, la clé d’une stratégie de formation efficiente
Pour toutes les parties prenantes (Autorités publiques, acteurs économiques, Actifs, …), anticiper les compétences de demain constitue donc la priorité absolue. Des spécialistes s’attachent donc à prévoir et analyser où les innovations d’aujourd’hui nous conduiront demain. Ce sont à ces défis, que devront répondre les salariés et les experts. Pour ces derniers, il aura donc fallu suivre les études supérieures et les formations pensées en fonction de ces évolutions.
La tâche est d’autant plus difficile aujourd’hui, que le rythme d’obsolescence des compétences s’accélère considérablement ces dernières années. Une étude de l’OCDE a ainsi souligné, que si la durée de vie des compétences techniques était évaluée, en 1987, à 30 ans, elle n’était plus que de deux ans en 2021, et devrait passer sous la barre des 12 mois dans les prochaines semaines. Deux conclusions s’imposent pour élaborer un plan de formation efficace :
- Les actions de formation choisies doivent être à jour et adaptées à la réalité du moment (responsabilité des acteurs engagés comme Institut F2i Formation). Elles doivent aussi se décliner pour répondre à toutes les situations (POE pour les demandeurs d’emplois, VAE pour les actifs, …)
- Il ne faut pas se laisser « distancer » « dépasser », parce que même obsolètes rapidement, les compétences d’aujourd’hui sont nécessaires pour acquérir celles de demain,