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Formation professionnelle des travailleurs non-salariés !

 Formation professionnelle des travailleurs non-salariés !

Les indépendants et chefs d’entreprises, et plus généralement les travailleurs non-salariés, disposent eux-aussi de droit à la formation professionnelle. Mais traditionnellement, leur engagement en la matière est moins important que dans le reste de la population. Cela pourrait changer dans les mois à venir … 

La formation continue, le levier essentiel pour gagner en compétences 

La loi pour la « liberté de choisir son avenir professionnel » a défini l’objectif ultime de la formation continue pour les années à venir : permettre à chacun de gagner en compétences pour répondre aux transformations de nos sociétés. De la transition écologique à la transformation numérique, en passant par l’émergence des solutions d’IA (Intelligence Artificielle) génératives, ces aspects de la transformation de nos économiques sont aussi nombreux que variés. 

Pour les actifs, la formation continue représente donc la variable devant assurer un projet professionnel ambitieux, en offrant de réelles perspectives d’évolution. Pour les entreprises, cette stratégie doit répondre à leurs besoins pressants de nouvelles compétences pour répondre aux défis qui se posent à elles. 

Si tous les actifs sont concernés, des dispositifs spécifiques ont été imaginés pour satisfaire à des publics spécifiques. Les personnes en recherche d’emploi, les salariés confrontés aux difficultés de leur employeur, … Au-delà du Compte Personnel de Formation (CPF), ces actifs peuvent ainsi bénéficier d’une préparation opérationnelle à l’emploi (POE) ou s’engager dans la procédure de la validation des acquis de l’expérience (VAE) 

La formation des indépendants et des chefs d’entreprise, une question cruciale pour le développement économique 

Bien souvent, une catégorie reste écartée de ces dispositifs spécifiques. Il s’agit des travailleurs non-salariés. Les chefs d’entreprise mais aussi les travailleurs indépendants doivent pourtant se concentrer sur leur parcours de formation, tant l’exigence de compétences se ressent de manière plus accrue. Alors, comment les créateurs d’entreprise – ils étaient plus d’un million en 2023 – peuvent et doivent-ils envisager leur formation professionnelle ? Pour certains observateurs, travailler en tant que free-lance et / ou créer son entreprise exige déjà de disposer de compétences spécifiques. Cela permettrait de conforter la « viabilité » de ces activités comme le souligne la présidente de l’Association Entraide et Entrepreneurs, Claudine Pery :  « Parce qu’on a vu ces dernières années l’émergence d’un grand nombre de créations de TPE, d’entreprises individuelles qui se sont montées très, trop facilement, sans culture économique et entrepreneuriale forte pour soutenir le projet. »

Le manque de préparation de certains TNS expliquerait ainsi les faillites et autres cessations d’activité, et des propositions d’une formation obligatoire pour les futurs chefs d’entreprise se font désormais entendre. 

Accompagner les indépendants et chefs d’entreprise dans leur parcours professionnel !

 Comme tous les actifs, ces entrepreneurs doivent en permanence se former pour rester à la pointe des innovations et des tendances. Pourtant, si aucun dispositif spécifique n’a été créé, les autorités publiques s’engagent désormais à accompagner ces travailleurs non-salariés, qui disposent eux-aussi de droits mobilisables sur leur CPF. Ainsi , un abondement de 10 millions d’euros doit permettre d’alimenter les CPF de ces chefs d’entreprise, pour leur permettre de choisir l’action de formation de leur choix. 

Marianne Kermoal-Berthomé, directrice des politiques sociales de la Caisse des Dépôts explique ainsi : «Les travailleurs non-salariés occupent des fonctions aux contraintes spécifiques qui peuvent limiter leur accès à la formation. Il est important de les soutenir dans leur développement professionnel en élargissant et complétant les modalités de formation auxquelles ils ont droit». Les chefs d’entreprise doivent être soutenus dans leur parcours de formation (soutien financier mais aussi administratif avec une simplification des démarches à accomplir), puisque bien souvent ces derniers sont directement lié à des projets de développement. 2025 pourrait donc bien être un nouveau départ pour la formation professionnelle des indépendants et des chefs d’entreprise.