La formation professionnelle en 2025 : un état des lieux de France Compétences

Le secteur de la formation professionnelle a connu de grands bouleversements ces dernières années, et de nouvelles transformations profondes sont attendues dans les mois et les années à venir. Dans ce contexte si fluctuant, France Compétences donne les grandes lignes directrices en publiant son rapport d’activité pour l’année 2025.
Quelle formation continue en 2025 ? La réalité d’un marché en profonde restructuration
On ne souligne plus les enjeux aussi nombreux que variés, que représente la formation professionnelle continue sur le développement économique de la France. Le 25 juin dernier, le gestionnaire de ces multiples aspects, France Compétences, a publié son rapport annuel consacré à l’année 2024. L’occasion de souligner les transformations en cours mais aussi celles à venir.
A la fois régulateur et gestionnaire, France Compétences a participé, en 2024 (et cela devrait se poursuivre pendant toute cette nouvelle année), à de multiples groupes de travaux pour renforcer l’objectif affiché : faire de la formation continue un levier pour l’employabilité et le plein emploi. Au-delà des financements accordés (voir ci-dessous), France Compétences a ainsi œuvré pour renforcer la qualité des formations (contenu) et des acteurs engagés (renforcement des contrôles et des exigences, réflexion à une évolution du label Qualiopi, …)
La multiplication des dispositifs pour renforcer l’efficience de la formation professionnelle
Ce sont près de 15 milliards d’euros, que France Compétences a géré au cours de l’année dernière, un montant représentant à lui-seul l’importance que représentent ces actions de formation dans l’économie française. Dans le détail, on se doit de souligner que 1.4 million d’actions de formation ont été financées à travers le dispositif du Compte Personnel de Formation (CPF). En la matière, l’ambition des autorités publiques de réguler et maitriser les dépenses est atteinte (instauration du reste à charge pour les apprenants, incitation à davantage de co-construction et de co-financement des formations continues sélectionnées, …).
Un effort particulier a été consenti pour inciter les transitions professionnelles, avec le financement de plus de 16.000 projets à travers les associations Transition Pro créées. D’un autre côté, le plan d’investissement dans les compétences (PIC) a permis de mobiliser 800 millions d’euros pour former les demandeurs d’emplois. Enfin, un effort significatif s’est porté sur le soutien des OPCO, les opérateurs de compétences, en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). Ce dispositif a bénéficié a près de 1.45 million de salariés.
Et demain, quel avenir pour la formation continue ?
Le rapport d’activité de l’opérateur souligne enfin ses efforts à long terme. France Compétences doit ainsi satisfaire à un double objectif :
- Une optimisation de l’efficacité du système dans sa globalité, avec des formations répondant davantage aux besoins et aux exigences des entreprises. Des secteurs d’activité ont ainsi été identifiés comme devant être considérés comme prioritaires, au vu des difficultés de recrutement éprouvées par les acteurs
- Une rigueur budgétaire extrême dans un climat complexe et difficile. La maitrise des dépenses, notamment en ce qui concerne le CPF, reste une priorité pour 2025 et 2026.
Au-delà de la poursuite de ces actions, France Compétences devra également satisfaiire à deux problématiques, qui pourraient devenir majeures dans les mois et les années à venir :
- Après la transformation numérique, la formation continue va devoir répondre aux besoins massifs de compétences pour réussir la transition écologique. Les filières concernées sont déjà mobilisées, et dans tous les secteurs d’activité ou presque, le besoin en formation va exploser,
- Il faudra également accompagner et gérer les nouveaux modes de formation, qui se multiplient, depuis quelques mois, avec l’arrivée de l’intelligence artificielle. Cet accompagnement s’impose comme essentiel pour garantir la poursuite de l’ambition en termes de qualité des actions dispensées,
Nul doute, que ces deux enjeux figureront en bonne place dans le rapport d’activité de France Compétences pour cette année 2025.