Intelligence artificielle : une opportunité pour la formation professionnelle ?
L’Intelligence artificielle est devenue un sujet d’études pour les jeunes générations. Des cursus existent désormais pour participer à cette révolution. Pour les salariés déjà en poste, cela implique la nécessité de se former ne serait-ce que pour « rester à niveau ».
L’Intelligence artificielle, objet ou levier pour la formation continue ?
Dans le cadre de la transformation numérique de nos sociétés, l’intelligence artificielle constitue un enjeu majeur pour tous les acteurs économiques. L’émergence de l’intelligence artificielle générative a multiplié les transformations pour chaque fonction support de l’entreprise. Les tâches chronophages sont de plus en plus automatisées. Les actifs, quant à eux, doivent le plus souvent se concentrer sur des tâches (préexistantes et/ou nouvelles) à plus forte valeur ajoutée. Toujours est-il que l’IA a engendré une montée en compétences des exigences des entreprises, et ce dans tous ses domaines d’intervention.
L’intelligence artificielle, et son corollaire la Data Science, a ainsi engendré de nouveaux cursus pour les étudiantes et les étudiants d’aujourd’hui. Du Data Scientist à l’Algorithm Developper, les nouveaux métiers, nés de cette révolution de l’IA, nécessitent des études supérieures spécialisées. Mais, les actifs, spécialisés dans un autre domaine, se doivent aussi de monter en compétences pour satisfaire aux nouvelles attentes. L’Intelligence artificielle est donc devenue un objectif à part entière quand il s’agit de choisir son cursus d’enseignement supérieur. Mais pour les salariés comme pour les indépendants, l’acquisition de ces nouvelles compétences et de ces nouvelles connaissances les renvoient à un parcours plus conventionnel, celui de la formation professionnelle continue.
Se former à l’intelligence artificielle, des solutions accessibles par le biais de la formation continue ?
Dans la dernière édition de son baromètre 2024 « Transformations, Compétences et Learning », le groupe Cegos s’est interrogé sur ces liens entre IA et formation continue. Après avoir interrogé 5.000 salariés et 469 responsables RH dans 9 pays distincts, l’étude souligne que tous, actifs (78 % des salariés) comme entreprise (90 % des décideurs RH), considèrent la montée en compétences comme un enjeu stratégique incontournable. Il faut donc se former en continu tout au long de son parcours professionnel. La question ne se pose plus. Il reste à savoir comment.
Les dispositifs existants pour financer ces parcours de formation existent déjà (Compte Personnel de Formation (CPF) pour les actifs, Plan de développement de compétences pour les entreprises, ….). Encore faut-il les mobiliser rapidement, tant le rythme des innovations s’accélère, rendant les nouvelles compétences de plus en plus rapidement obsolètes. Employeurs et collaborateurs ont donc tendance à converger quant à la finalité de ces parcours de formation. Cela remet la problématique de la co-construction de ces parcours au centre des débats, alors même que certains veulent se concentrer sur la liberté de choix posée par le CPF en lui-même.
Les formations les plus prometteuses et les plus plébiscitées sur le marché de l’emploi
Les salariés peuvent rester maitre de leur parcours, notamment lorsqu’il s’agit d’initier une reconversion professionnelle à travers le CPF de transition notamment. De la même façon, les entreprises poursuivent à cibler les compétences dont elles auront besoin dans leur stratégie de formation.
Au-delà de ces choix effectués par chacune des parties, les entreprises soulignent néanmoins qu’elles ressentent des besoins (difficilement comblés actuellement) pressants. Ainsi, près de 2 directeurs RH sur 3 (63 %) priorisent ainsi les besoins en compétences dans les années à venir :
- L’intelligence artificielle et la Data Science,
- Les systèmes d’information (et les innovations liées),
- La Cybersécurité,
Les 3 domaines de ces métiers innovants, qui sont le plus concernés par une pénurie de talents selon les spécialistes. La formation professionnelle continue apparait alors comme la voie alternative à prioriser pour pallier ce manque de compétences, dont les conséquences pourraient s’accentuer encore dans les mois et les années à venir.