La formation numérique, un enjeu pour le marché de l’emploi de demain !
Pouvoir gagner en compétences dans le numérique ou la bureautique, cette volonté de nombreux salariés doit devenir un objectif d’intérêt général selon une grande majorité de spécialistes du secteur. La formation continue en la matière apparaît alors comme une priorité…
La formation professionnelle comme un levier pour lutter contre le manque de compétences
Après la crise sanitaire et ses conséquences sur le marché de l’emploi, la France a renoué avec la croissance, et fin 2021, le taux de chômage en France avait reculé pour être évalué à 7.4 %. En revanche, tous les acteurs économiques soulignent le manque de compétences des candidates et candidats, notamment en ce qui concerne le numérique et la transformation digitale. Numeum, première organisation professionnelle de l’écosystème du numérique, avait déjà alerté le gouvernement sur ce sujet.
Le problème est jugé d’importance, puisque les dernières perspectives soulignent que si la montée en compétences des salariés est une nécessité pour garantir une productivité comparable aux autres pays occidentaux, ce sont aussi plus de 150.000 personnes qui seront recrutées dans le numérique d’ici 2027, impliquant un effort de la formation initiale. Dans les 5 ans à venir, le numérique et la bureautique seront donc au cœur des objectifs de la formation initiale d’une part mais aussi des dispositifs de formation continue d’autre part.
Faire de la formation numérique et bureautique un socle pour renforcer l’employabilité des actifs
Ce constat a été confirmé par une note du Conseil d’analyse économique (CAE) du 14 mars dernier. Mrs François Fontaine et Roland Barthelot souligne que « la tension semble (…) revenue, au troisième trimestre 2021, à un niveau proche ou un peu supérieur à ce qu’elle était en 2019 ». Parce que la crise sanitaire a mis en lumière cette pénurie de compétences, les deux auteurs expliquent que la priorité consiste à rendre le marché du travail et les différents dispositifs l’encadrant plus efficients. Ils n’hésitent pas à proposer de mettre Pole Emploi en concurrence avec des organismes privés, avec un objectif commun : identifier les lacunes des candidats et les orienter, en cas de besoins, vers des formations continues adaptées et pertinentes. Les formations numériques et bureautiques font partie de celles les plus souvent citées dans la liste des attentes des acteurs économiques.
Désormais, la formation professionnelle doit être pensée et intégrée dans le parcours professionnel de chacun, afin de pouvoir s’adapter aux innovations technologiques et à l’émergence de nouveaux outils. La transition digitale ne pourra être bénéfique que si elle est collective et généralisée, explique ainsi Numeum.
Les entreprises appelées à revoir leur stratégie en matière de formation continue
De manière pragmatique, les formations continues doivent donc s’adapter aux nouveaux métiers, qui apparaissent et qui vont se multiplier. Concernant les formations numériques, tous les observateurs s’accordent à souligner, qu’il faut répondre à trois enjeux simultanément :
- Multiplier les formations continues, afin de couvrir l’ensemble des compétences exigées par les entreprises, de la certification à la formation pour maitriser les outils bureautiques
- S’adresser à tous les publics, en définissant les compétences socles pour chaque fonction, chaque métier
- Multiplier les formats de ces enseignements, depuis le Blended Learning jusqu’aux formations intra ou inter entreprise, en passant par les FOAD
C’est en répondant à chacun de ces objectifs, que l’on parviendra, selon les spécialistes du secteur, à rendre plus compatibles les profils des candidats avec les recherches des entreprises. Mais si la formation continue s’impose comme un levier essentiel pour y parvenir, Numeum souligne qu’il n’est pas suffisant à lui-seul, puisque l’organisation a détaillé 20 recommandations pour faire du numérique une priorité pour la société de demain.