La rentrée de la formation professionnelle, un moment plein de promesses !
Après une année 2020 fortement impactée par la crise du Covid-19, l’année 2021 souligne la croissance importante des demandes de formation, tant de la part des entreprises que de celle des salariés. C’est donc le moment de dresser un bilan de ces derniers mois en matière de formation continue mais aussi de se projeter dans les prochains, afin de rendre cette nécessité de montée en compétences plus efficiente.
France Compétences, une référence en matière de formation professionnelle et d’apprentissage
La formation continue et l’apprentissage ont fait l’objet de nombreuses réformes depuis plusieurs années. La dernière en date, celle de 2018, a profondément transformé cet univers, notamment en substituant les OPCO (opérateurs de compétences) aux OPCA, en définissant en profondeur les missions et les objectifs du Compte Personnel de Formation (CPF) mais aussi en créant un organisme de référence : France Compétences.
Cet organisme a ainsi dévoilé son second rapport d’activité consacré à ses actions pour l’année 2020. Il serait inutile de détailler ici toutes les actions menées par cet organisme public, d’autant plus qu’il a fallu, en 2020, faire face à la crise sanitaire du coronavirus. Pour chacune de ces 3 grandes missions (Financer, Réguler et Améliorer), France Compétences justifie son action par l’urgence créée par cette pandémie. La demande de formation a explosé, et les autorités publiques ont déployé des moyens importants pour soutenir cette forte croissance (aides exceptionnelles pour l’apprentissage, financement des formations pour les salariés impactés par le chômage partiel, ….).
La quête d’une amélioration continue des dispositifs dédiés à l’acquisition de compétences nouvelles a amené l’organisme a intensifié ses efforts, notamment pour tout ce qui concerne l’instruction des certifications professionnelles, mais aussi en multipliant les OPMQ (Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications). Anticiper et préparer les parcours de formation de demain pour accompagner l’accélération de la transformation de notre économie, voilà donc un des objectifs que France Compétences estime avoir tenu en 2020 et espère pouvoir amplifier en 2021 et dans les années suivantes.
Poursuivre à améliorer la formation professionnelle pour rendre l’économie plus efficiente
Si la formation professionnelle peut, dans son ensemble, se targuer d’avoir réussi à surmonter ces obstacles de la crise sanitaire, de nouveaux défis se posent à la société. 26 économistes se sont ainsi penchés sur les « grands défis économiques » que la France devait relever dans les années à venir, et dans un rapport remis au Président de la République, ils soulignent l’urgence et l’importance de renforcer la transformation de la formation continue, en soulignant notamment que :
« les inégalités revêtent des dimensions multiples, la principale étant sans doute le degré d’accès à un emploi de qualité et à une vie professionnelle satisfaisante”
Ce constat repose sur les objectifs mêmes de la réforme pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018. Les préconisations de ce rapport insistent sur :
- la nécessité de mieux associer Pôle Emploi dans la définition des grandes orientations en la matière (Trop d’offres d’emplois ne sont pas pourvues faute de compétences)
- Renforcer les pouvoirs et les moyens de France Compétences, qui doit s’imposer, plus encore, comme l’acteur de référence en la matière
- Inciter plus fortement les salariés peu qualifiés à s’engager dans la voie de cette formation continue, notamment en ce qui concerne la bureautique et le numérique. (La crise sanitaire a révélé les carences des salariés dans ce domaine et souligné combien celles-ci pesaient sur l’efficacité et la productivité des entreprises)
Enfin, le groupe d’experts, animé par Olivier Blanchard et Jean Tirole, recommande d’accentuer l’information apportée aux entreprises comme aux salariés. De nombreux dispositifs existent déjà, et bien qu’ils soient en général bien adaptés à la situation actuelle, ils ne bénéficient d’un fonctionnement optimal, faute de connaissances précises. Ainsi, les FOAD (Formation ouverte et/ou à distance) constituent un outil, que les entreprises et salariés doivent s’approprier plus massivement.