Les freins à la formation professionnelle continue en 2022
Bien que la formation professionnelle continue ait connu une évolution conséquente au cours de ces deux dernières années, les salariés ressentent toujours des obstacles quand il s’agit de passer à l’action.
Suivre une formation continue, une ambition pour une part croissante d’actifs
Si de plus en plus d’actifs, qu’ils soient salariés ou indépendants, plébiscitent une (ou plusieurs) action(s) de formation, c’est en partie pour renforcer leur évolution professionnelle. Il peut s’agir de vouloir renforcer son employabilité et / ou d’envisager une évolution au sein de son entreprise, ou alors de préparer une reconversion.
Ainsi, selon le baromètre de la formation professionnelle en 2022 (Centre-Inffo / CSA), 51 % des salariés envisagent de changer d’emploi (35 % estiment que ce changement aura lieu dans les deux ans). Plus que jamais, se former pour apprendre ce nouveau métier apparait comme essentiel.
Pour 9 actifs sur 10 (89 %), se former tout au long de son parcours s’impose comme une « chance pour évoluer professionnellement, avoir des promotions, des opportunités professionnelles ». Pourtant certains obstacles demeurent, quand on interroge ces mêmes actifs quant à l’existence de freins ou d’obstacles pour accéder à ces actions de formation.
Accéder à l’action de formation la plus pertinente, un parcours du combattant ?
Avant de s’intéresser à ces éventuels obstacles, soulignons que la précédente réforme de la formation professionnelle – celle de 2018 « Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » – avait pour objectif principal de redonner le pouvoir aux actifs eux-mêmes dans la gestion de leur carrière. Cet objectif semble être atteint puisque désormais 80 % des personnes interrogées estiment que « c’est à chacun d’être acteur de son propre parcours ».
Les actifs français semblent s’être appropriés le Compte Personnel de Formation (CPF), de ses modalités de fonctionnement à sa monétarisation. Bien qu’ils se sentent impliqués et responsables, les personnes interrogées déclarent cependant apprécier d’être aidées et accompagnées lorsqu’il s’agit de choisir entre telle ou telle action de formation.
Sans surprise, les salariés se tournent principalement vers les organismes de formation (73 %), comme l’Institut F2i, quand il s’agit de bénéficier d’une aide de quelle que nature que ce soit. Cette situation s’explique par la communication et l’information, délivrées par les autorités publiques.
La formation professionnelle, un domaine à appréhender de manière globale
En 2022, un salarié sur deux estime être suffisamment informés sur les différents dispositifs de formation continue. En revanche, les personnes interrogées soulignent qu’elles manquent d’information sur les métiers qui recrutent (53 %), sur les possibilités de financement de chacune de ces actions de formation (56 %), …. Cette méconnaissance peut poser un problème dans l’élaboration du parcours, et les actifs entendent bien trouver des réponses aux questions, qu’ils se posent.
Ce sentiment de connaissance / méconnaissance varie en fonction de l’âge (les jeunes se sentent généralement mieux informés que les plus âgés) et du niveau du salarié concerné. Dans tous les cas, si la grande majorité des actifs a conscience que de profonds changements sont attendus dans les années à venir (transformation numérique et transition écologique), ils ne savent pas toujours quelle action de formation sera la plus à-même de les aider à s’adapter et à se former.
Une formation bureautique ou une formation numérique ? une certification ou l’obtention d’un diplôme ? … Ils attendent donc d’être informés sur ces sujets, tant par les organismes de formation que par leur employeur.