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La qualité, un défi majeur pour la formation professionnelle continue ?

 La qualité, un défi majeur pour la formation professionnelle continue ?

On attend beaucoup de la formation professionnelle notamment pour accompagner les entreprises dans les défis de demain. Aussi est-il nécessaire de garantir, avant toute évolution des dispositifs déjà existants, la qualité des actions de formation proposées. C’est ce que vient de faire le gouvernement en dévoilant le détail d’un plan interministériel. 

La qualité de la formation professionnelle, un enjeu majeur pour tous les acteurs 

Depuis plusieurs années, la formation professionnelle continue apparaît être au cœur des débats publics.

 Pour les apprenants, celles et ceux qui mobilisent leur Compte personnel de formation (CPF) ou qui suivent un des nombreux dispositifs imaginés par les autorités publiques, il en va de leur employabilité et de leur opérationnalité. Pour ces apprenants, la formation doit, le plus souvent, renforcer ou permettre d’acquérir des compétences spécifiques pour pouvoir évoluer voire pour changer de métier (CPF de Transition).

Pour les entreprises et les acteurs économiques, la qualité de cette formation continue doit leur apporter une réponse en termes de montée en compétences et / ou de réponses à des besoins plus spécifiques encore. Les innovations techniques et technologiques, parmi lesquelles l’intelligence artificielle occupe une grande place, impliquent en effet de nouveaux savoirs-faires. La formation continue constitue un des leviers pour les acquérir avec les stratégies d’évolution professionnelle, notamment à travers le plan de développement des compétences

Pour les autorités publiques, garantir la qualité des formations dispensées répond à la quête d’efficience d’une part, mais aussi à l’objectif affiché depuis des années : retrouver le plein-emploi. 

Lutter contre les dérives en tout genre pour une formation professionnelle à la hauteur des défis

L’essor de la formation continue a été continu depuis une dizaine d’années. Force est de constater, que la réforme de 2018 mais également la crise sanitaire du coronavirus ont amplifié cette évolution. Les autorités publiques reconnaissent que cette période a pu voir certaines formations dispenser alors que le niveau de qualité n’était pas suffisant.  En effet, alors que les autorités publiques multipliaient – et elles continuent en ce sens – les dispositifs pour rendre ces actions de formation plus accessibles (VAE, actions collectives, préparation opérationnelle à l’emploi, …), les contrôles nécessaires n’ont probablement pas été suffisants. 

Ainsi, de nombreuses dérives ont été constatées : niveau de qualité jugé insuffisant pour certaines formations, maque de moyens matériels ou humains, identification de pratique frauduleuses, multiplication des fraudes au CPF, …  Conscient de ces problématiques, le gouvernement a décidé d’y répondre plus efficacement. Ainsi, au début de l’été 2025, un plan interministériel a publié sa lettre de mission : « garantir aux futurs bénéficiaires des formations de qualité, sûres et encadrées par des règles claires et partagées, garantir à chacun une utilisation efficace des deniers publics. »

Choisir une action de formation et être assuré de la qualité et des résultats 

Bien que l’instabilité politique actuelle ait quelque peu freiné l’avancée de ces sujets, les autorités publiques entendent aller au bout de cette mission. Le premier objectif de cette mission réside dans la qualité même des contenus des actions de formation. Il s’agit de garantir que les compétences ciblées par une formation continue répondent bien aux attentes et besoins des entreprises. Cela passera nécessairement par un renforcement du contrôle des organismes de formation. Les autorités ont déjà fait savoir qu’un renforcement des exigences liées à la certification Qualiopi serait proposé dans les prochains mois. 

Pour rendre ce plan plus efficace encore, un axe de travail est consacré à la communication et à l’information du grand public, et donc des futurs apprenants. Ces derniers doivent être « mieux éclairés sur l’impact et la valeur des formations qu’ils souhaitent suivre. ». Chaque action de formation devra ainsi définir les objectifs attendus et les opportunités, que cela implique pour les apprenants.