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Se former en 2025 : un manque d’informations ? 

 Se former en 2025 : un manque d’informations ? 

On ne présente plus les atouts des actions de formation tant pour l’entreprise que pour les apprenants. En revanche, on s’interroge plus rarement sur la réalité de la formation professionnelle continue. C’est ce qu’a souhaité réaliser l’INSEE en publiant l’édition 2025 de son rapport sur les formations et l’emploi. Si les dispositifs déjà existants répondent aux objectifs fixés, il semble qu’aujourd’hui le principal effort doive se concentrer sur l’information apportée aux actifs. 

La formation continue, un levier incontournable pour accéder à l’emploi !

Quel que soit le dispositif suivi (mobilisation du Compte Personnel de Formation, action dans le cadre du plan de développement des compétences, …) et les modalités spécifiques de l’action de formation (formation bureautique en distanciel, formation numérique en présentiel, reprise d’études, …), s’engager dans la formation continue peut viser plusieurs objectifs. Parmi ceux-ci, un s’impose comme récurrent : favoriser le retour à l’emploi ou renforcer l’employabilité voire l’évolution professionnelle. 

L’étude de l’INSEE confirme cette réalité par les chiffres des dernières années. Les décisions prises pour faciliter l’utilisation du CPF, à la fin de l’année en 2019, ont permis d’augmenter significativement le nombre d’actions de formation pour les actifs en recherche d’emplois. Cependant, le rapport souligne que les efforts doivent être maintenus pour atteindre les objectifs fixés. La formation professionnelle doit devenir la voie à privilégier pour accéder à l’emploi ou pour conforter son employabilité. Or, en 2022, seuls 57 % des actifs entre 18 et 64 ans avaient suivi une action de formation au cours des douze derniers mois. 

La prise de conscience, un atout pour renforcer les efforts en matière de formation !

Il ressort de l’étude, que la motivation des actifs à se former représente la plus grande faiblesse de notre système d’action de formation Ainsi, sur les actifs n’ayant pas suivi de formation en 2022, seuls 8 % l’auraient souhaité, le reste estimant qu’ils n’en avaient pas besoin.  Cette absence ou ce manque d’aspiration à se former diffère selon le type d’emploi (les salariés en CDD ou en intérim ont plus tendance à se former que les salariés en CDI) mais aussi selon le niveau de la formation initiale des actifs. Plus ces derniers sont diplômés, plus ils aspirent à se former. Pourtant, plus les salariés ont un niveau de formation faible, et plus ils ont besoin de monter en compétences pour conserver le même niveau d’employabilité. 

Les dispositifs doivent donc se concentrer sur ces salariés plus éloignés de la formation continue pour rendre le système plus efficient. Une information et un accompagnement personnalisé sont recommandés par les acteurs de la formation continue. Les dispositifs existants sont suffisamment nombreux et diversifiés pour répondre à une grande partie des situations personnelles.  Encore faut-il avoir accès à l’information !

Pourquoi se forme-t-on en 2025 ? Des aspirations traditionnelles qui se renforcent 

Enfin,, lorsque l’on interroge les actifs sur les raisons justifiant leur choix de s’engager en formation continue, ils citent, comme leurs aînés : 

  1. Améliorer les perspectives de carrière (47 %) 
  2. Changer de travail (transition professionnelle) ou en trouver un (pour les actifs en recherche d’emploi) (46 %), 
  3. Obtenir un titre professionnel et / ou un diplôme (26 %)
  4. Créer leur propre entreprise (13 %) 

Pourquoi ces motivations ne suscitent-elles pas davantage d’entrée en formation ? Les auteurs de l’étude soulignent deux raisons principales : 

  • La difficulté d’accéder à une information pertinente et utile,
  • Les freins matériels (manque de temps, manque de moyens financiers, contraintes matérielles, …).