Faire de l’expérience acquise un véritable capital en termes de formation 

Encadrée et organisée par la loi de modernisation sociale de janvier 2022, la validation des acquis de l’expérience (VAE) constitue un dispositif devant garantir à chacune et à chacun l’obtention d’une certification professionnelle reposant sur son expérience. Cette dernière peut être salariée ou non (dirigeant d’entreprise, freelance, …) mais également prendre la forme de l’activité bénévole du candidat.

Cette validation doit conduire le candidat à pouvoir attester de compétences et de savoir-faire à l’égard de tous les employeurs. C’est pourquoi, la certification professionnelle visée par une telle démarche se doit d’être certifiée (et donc reconnue de tous) RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). Pouvant être mise en œuvre dans le cadre d’un projet de transition professionnelle (reconversion avec un changement de métier), la VAE peut également être mobilisée à d’autres fins. C’est le cas notamment lorsqu’un salarié s’appuie sur cette VAE afin de reprendre des études (avec comme objectif : satisfaire aux conditions de niveau requises).
L’Arrêté du 3 juillet 2025 relatif aux modalités d'accompagnement des personnes engagées
dans un parcours de validation de l'expérience et au modèle de dossier permettant au certificateur de se prononcer sur la recevabilité de la demande
de validation des acquis de l'expérience.

Le décret n° 2025-663 du 18 juillet 2025 définit les conditions d'éligibilité au compte personnel de formation des actions permettant de faire valider les acquis de l'expérience mentionnées au 3° de l'article L. 6313-1 du code du travail.

La validation des acquis de l’expérience (VAE), une action de formation à part entière

Alors que les autorités publiques affichent, depuis plusieurs mois, leur ambition de parvenir au plein-emploi à court terme, la « loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail » (21 décembre 2022) réaffirme avec force l’importance que doit revêtir cette reconnaissance de l’expérience professionnelle. Trois axes prioritaires ont ainsi été définis pour que les actifs puissent s’approprier une telle démarche :

  1. Simplifier la procédure et faciliter le repérage pour tous l es actifs, afin d’accroitre de manière significative le nombre de parcours de VAE,
  2. Personnaliser et accompagner davantage les candidats, en leur offrant tous les outils nécessaires pour optimiser leur capacité à valider leurs compétences (courtes formations accessibles au long du parcours, allongement des durées d’absence, …)
  3. Moderniser l’ensemble du dispositif, principalement avec la création d’une plateforme numérique dédiée.

Plusieurs expérimentations sont également en cours pour répondre à toutes les situations (Dispositif de la VAE inversée, dispositif RESA, …) et pour permettre à chacun de s’inscrire dans cet objectif d’intérêt général : atteindre le plein-emploi.

Une reconnaissance en 3 étapes : mode d’emploi de la VAE

  • Etape 1 : Création d’un compte candidat sur le site internet France VAE : https://vae.gouv.fr/candidat/login/

    Le candidat doit déposer sa candidature sur le site de France VAE, puis choisi s’il a besoin d’un accompagnement dans la préparation de sa VAE.

  • Etape 2 : S’il choisi d’être accompagné, le candidat rencontre son architecte-accompagnateur de parcours VAE*.

  • Etape 3 : Recherche son financement le cas échéant.

  • Etape 4 : Envoi du dossier de faisabilité au certificateur. Ce dernier dispose d’un délai de 2 mois pour statuer sur le dossier de faisabilité.

  • Etape 5 : Rédaction du dossier de validation (anciennement le livret 2 VAE, disponible sur la plateforme France VAE).

  • Etape 6 : Entretien avec le jury de certification.

*optionnel : le parcours peut être réalisé sans accompagnement, en autonomie.

Pour plus d’informations : https://vae.gouv.fr/savoir-plus/articles/etapes-parcours-france-vae/

Accompagnement et financement : la VAE en pratique

Toutes les compétences requises pour obtenir une certification professionnelle par le biais de la   VAE sont clairement et précisément listées dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Le demandeur doit donc retranscrire l’acquisition de ces compétences à travers sa propre expérience passée.  Ce n’est pas un exercice facile, d’autant plus qu’il doit répondre à un certain formalisme pour être présenté au jury. Un accompagnement personnalisé du candidat se révèle donc pertinent, utile et efficace d’autant plus qu’il inclut la préparation à la soutenance orale du dossier devant le jury.

Bien que les évolutions législatives aient posé l’ambition de simplifier la procédure, la validation des acquis de l’expérience peut constituer un dispositif complexe et relativement long pour certains. Il faut souligner, que le demandeur bénéficie d’un congés spécifique et qu’il peut mobiliser son compte personnel de formation  (CPF) pour financer tout ou partie de sa démarche.

Le coût de la VAE

Les frais de jury de certification s’élèvent à 700,00€ (H.T), soit 840,00€ (TTC). Ils comprennent :

  • Les frais d’examen du dossier de validation (anciennement livret 2 VAE) ;​
  • Les frais de session jury de certification VAE.

Pour en savoir plus sur la VAE, n'hésitez pas à visiter le site officiel