Pourquoi la reconversion professionnelle est un pilier de la réussite de la relance économique ?
La relance économique du pays ne pourra être couronnée de succès, que si les salariés français réussissent une reconversion professionnelle rapide. De nouveau besoins se sont exprimés ces derniers mois, et l’accélération de cette évolution rend la reconversion professionnelle comme une des clés pour parvenir à la relance espérée.
La reconversion professionnelle, un enjeu essentiel pour l’avenir de la formation continue
Le plan de relance du gouvernement a concentré les efforts à destination des jeunes et des demandeurs d’emplois. De l’apprentissage à la formation professionnelle, les décisions du gouvernement ont pour objectif de permettre aux actifs français de répondre aux enjeux de demain sur le marché du travail. A ce titre, le MEDEF a publié une liste de 20 propositions pour rendre cette stratégie encore plus efficiente, en rappelant les nouvelles problématiques, nées avec la crise du coronavirus.
Et pour l’association patronale, le constat est sans appel et mérite une réaction à la hauteur. En préambule de ses 20 propositions, l’association reprend les perspectives de l’INSEE notamment, prédisant la destruction de près d’un million d’emplois en 2020. Cette destruction d’emplois pourrait même être plus massive avec les effets de cette seconde période de confinement.
Répondre à la transformation de notre société, le nouveau défi de la formation professionnelle
Mais cette crise inédite, qui risque de perdurer dans la première partie de l’année 2021, a accéléré aussi la transformation de notre société. Des efforts à entreprendre pour accélérer la digitalisation des entreprises françaises (le gouvernement a ainsi décidé d’accompagner les petits commerçants français à investir massivement la Toile) aux solutions à déployer pour conforter l’ambition de la transition écologique (les industries de l’automobile, de l’aéronautique, …, doivent se réinventer en profondeur), tout souligne l’urgence de s’engager dans la reconversion des actifs français. La montée en compétences dans le numérique notamment s’impose comme une évidence, à laquelle il faut faire face dans les meilleurs délais.
S’appuyant sur ce constat, le MEDEF souligne aussi qu’à ce jour ce sont près de 200.000 offres d’emplois, qui ne sont pas pourvus, et que si rien n’est fait, ce chiffre pourrait augmenter dans des proportions inquiétantes, mettant de péril la relance de l’économie. Il faut donc non seulement prioriser les efforts à déployés pour les études supérieures (former les Experts du Web de demain représente le levier privilégié à moyen terme) mais aussi agir dès maintenant pour ne pas laisser la situation se dégrader. Dans ces conditions, la reconversion professionnelle est présentée comme la voie à suivre dès aujourd’hui.
La formation professionnelle au chevet de la relance de l’économie française
En inter ou en intra-entreprise, formation de quelques jours ou formations continues longues, … cette formation professionnelle doit permettre, plus que jamais, de répondre aux besoins des entreprises françaises. Selon ses propres études, le MEDEF souligne que
Si 10 % des salariés concernés par des emplois menacés par la crise décidaient de se former pour changer de métier, le système actuel ne permettrait pas de financer cet effort.
Ce constat est partagé, en partie, parles acteurs concernés mais aussi par le gouvernement. Les négociations ont donc déjà commencé pour abonder le budget de cette formation continue destinée à favoriser la reconversion professionnelle. Pour le MEDEF, la nécessité d’augmenter les moyens en la matière – on évoque la possibilité de regrouper les fonds du CPF de transition, du Plan d’Investissement dans les compétences (PIC) et du FNE – doit se doubler d’un changement de mentalités au sein des entreprises, qui doivent accepter de considérer la montée en compétences de leurs salariés comme une nécessité et un investissement sur l’avenir.
Cela doit s’opérer dans les prochains jours ou semaines, mais il serait dommageable de patienter des mois avant de prendre des mesures à plus long terme. Pour les économistes et les observateurs, les salariés eux-mêmes doivent se mobiliser, notamment en s’appropriant pleinement leurs droits en matière de CPF de transition notamment.