4 infos pour mieux comprendre les enjeux de la formation continue en 2023
En ce début d’année 2023, les bilans des actions de formation continue dispensées en 2022 se multiplient. C’est l’occasion de mieux comprendre les attentes de toutes les parties prenantes, et de se projeter dans les enjeux de la formation professionnelle pour 2023 et les années à venir.
La formation continue apparait aujourd’hui comme un levier pour se projeter dans l’avenir
Avec la monétarisation du CPF et le lancement de l’application mobile, l’objectif du gouvernement était de redonner le contrôle du parcours de formation aux actifs eux-mêmes. Après 6 ans et une crise sanitaire mondiale, l’objectif est atteint. En 2022, 1 actif sur 5 (20 %) s’est formé selon une étude de YouGov.
Ce sont les jeunes générations, qui se sont le plus appropriés le changement de paradigme de la formation continue, puisque 37 % des 25-34 ans ont suivi au moins une action de formation (30 % des 18-24). Toujours est-il, que les actifs perçoivent désormais l’importance des compétences dans leur parcours professionnel, et que les actions de formation, décidées par leur entreprise ou de leur propre initiative, sont perçues comme un véritable tremplin pour leur évolution professionnelle.
La reconversion professionnelle s’impose comme un atout dans tout parcours professionnel
Lorsque le Compte personnel de formation (CPF) a été profondément réformé en 2018, un des objectifs était d’engager le pays dans la voie d’une société de compétences. Pour y parvenir, les autorités publiques se sont donc efforcées de multiplier les dispositifs d’aide et d’accompagnement pour les salariés souhaitant se reconvertir. Le CPF de transition figure parmi ces dispositifs.
Force est de constater que cette ambition est aujourd’hui partagée par les actifs, puisque selon une étude réalisée par YouGov, près d’un actif sur 4 (23 %) a décidé de suivre une formation continue en 2022 pour un projet de reconversion professionnelle. Pour rappel, la même étude rappelle que la principale motivation des apprenants à s’inscrire à une formation professionnelle reste l’acquisition de nouvelles compétences (62 %).
Vers un renforcement de la co-décision en matière de formation professionnelle ?
Si les actifs se sont pleinement approprié le compte personnel de formation, il faut cependant souligner que près de la moitié des actions de formation restent, en 2022, financées par les entreprises (47 %). Pour les salariés suivant une formation pour enrichir leurs compétences, cette participation des entreprises bondit même à 76 %.
Cela s’inscrit dans cette tendance de fond, devant réconcilier les attentes des actifs d’une part avec les exigences et les besoins des entreprises d’autre part. Les compétences ciblées par ces actions de formation doivent non seulement renforcer l’employabilité des apprenants mais aussi optimiser la productivité des acteurs économiques.
Des actions denses dispensées en …présentiel
L’étude déjà citée de YouGov permet de mieux comprendre la nature des formations continues dispensées en 2022. Si les formations à distance (16 %), en e-learning (14 %) ou en blended learning (13 %) séduisent de plus en plus, le présentiel reste cependant toujours la voie privilégiée pour acquérir ces nouvelles compétences (55 %). Dans la majorité des cas (pour les salariés), ces actions de formation sont dispensées à temps plein pendant une durée moyenne d’un mois.
Enfin, les formations numériques, bureautiques et plus généralement liées au secrétariat et à la gestion administrative s’imposent comme les plus plébiscitées, devant celles dédiées au social et celles consacrées à la petite enfance.