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La formation continue en 2023 : nouvelle évolution du CPF !

 La formation continue en 2023 : nouvelle évolution du CPF !

Le budget 2023 introduit une nouvelle évolution pour le compte personnel de formation (CPF). Ce dernier doit être plus encore centré sur les compétences ciblées par les acteurs économiques. Tout en restant fidèle à l’esprit de cette réforme de 2018, le CPF doit avant tout améliorer l’employabilité des apprenants d’une part et garantir la concordance entre les profils recherchés par les entreprises et les actions de formation plébiscitées par les salariés.

Le compte personnel de formation, une réussite pour reprendre le contrôle de ses parcours

Avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (2018), le gouvernement avait défini deux objectifs principaux :

  • Permettre à chaque actif de pouvoir être décisionnaire en matière de parcours de formation continue,
  • S’assurer que les actifs puissent monter en compétences et que ces compétences soient celles recherchées par les entreprises aujourd’hui et dans les années à venir.

Pour y parvenir, le compte personnel de formation (CPF) avait été profondément transformé notamment par sa monétarisation d’une part et par le lancement d’une application mobile devant permettre de choisir, s’inscrire et payer sa formation en un clic. Les études, analysant les conséquences de cette réforme, ont montré l’efficacité de cette dernière, même si certains analystes et observateurs soulignent l’impact de la crise sanitaire du coronavirus. En effet, les contraintes sanitaires en tout genre (confinement, distanciation sociale et télétravail, …) peuvent expliquer en partie l’augmentation significative du nombre d’actions de formations depuis ces deux dernières années.

Des actions de formation décidées par les salariés au profit de leur entreprise ?

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, France compétences a enregistré plus de 5 millions d’inscription à une action de formation à travers ce dispositif du CPF.  Le montant moyen de ces actions de formation était de 1.400 €. Si on ne dispose pas encore des études listant en détail les actions de formation suivies par les salariés, ces dernières ont toutes été choisies pour favoriser l’emploi de l’apprenant. Du permis de conduire (nécessaire pour se déplacer et trouver un travail) aux formations numériques ou bureautiques (indispensables pour pallier le manque de compétences numériques mis en lumière pendant la généralisation du télétravail), les actifs ont pris conscience que grâce au CPF, ils pouvaient choisir des formations les concernant directement. En revanche, les entreprises alertent, dans le même temps, entre les besoins ressentis par les salariés et les exigences pesant sur les acteurs économiques. En d’autres termes, depuis plusieurs mois, les entreprises demandent à pouvoir influer sur le choix de leurs salariés.

Une formation professionnelle continue gagnante pour toutes les parties ?

La demande a été entendue par le gouvernement. En effet, lorsqu’Elisabeth Borne, première ministre, a engagé la responsabilité du gouvernement pour faire adopter le projet de budget 2023, elle a introduit une nouvelle évolution du Compte Personnel de Formation. Pour le gouvernement, il ne s’agit que d’un ajustement visant à ce que toutes les formations « s’inscrivent dans un projet professionnel solide et participe à la montée en compétences ou en qualification des actifs ».  Dans cet objectif et pour assurer à la France de « monter en compétences » pour ne pas perdre la bataille de la productivité, le gouvernement a décidé d’instaurer une participation forfaitaire à toute action de formation, financée par le CPF.

Bien que l’on ne connaisse pas les détails de cette évolution et notamment le montant de cette participation, l’esprit originel du CPF a été maintenu, puisque seront exemptés de cette participation :

  • Les demandeurs d’emplois, étant entendu que leur plan de formation est co-construit avec les services de Pole Emploi,
  • Les salariés dans le cadre « de projets construits avec leurs employeurs ». Cette co-construction peut être collective ou individuelle et n’engage en rien l’entreprise en ce qui concerne son plan de développement des compétences.

C’est donc un rappel de l’urgence pour les salariés comme pour les entreprises de viser les compétences les plus recherchées sur le marché de l‘emploi.