Budget de formation continue : l’optimisation plutôt que la réduction !
Le budget de la formation continue au sein des entreprises doit être optimisé pour faire face aux temps d’incertitude économique. Optimisé mais pas nécessairement diminué systématiquement, puisque la formation professionnelle continue reste un investissement nécessaire à la concrétisation de bien des projets.
La formation professionnelle continue, un levier RH efficace à plus d’un titre
Bien que profondément transformé, le plan de développement des compétences constitue une des formes les plus visibles des obligations des entreprises en ce qui concerne la formation continue de ses collaborateurs. En effet, le code du travail impose aux acteurs économiques de s’attacher à s’assurer de la formation de ses salariés. Cela doit permettre de :
- Accroitre l’opérationnalité et l’employabilité de ces derniers,
- Renforcer la productivité et l’efficacité des entreprises.
Pourtant, en ces temps d’incertitude économique, certains acteurs peuvent être tentés de réduire le budget alloué à la formation continue. Cette approche purement économique ne constitue cependant pas une économie à coup sûr. Réduire les actions de formation pénalise naturellement les entreprises, puisqu’elles les privent d’une nécessaire montée en compétences de ses collaborateurs. Cela représente un manque en termes de gain de productivité. D’autre part, les salariés eux-mêmes peuvent se sentir lésés et déconsidérés.
Les actions de formation, un moyen de fidéliser ses collaborateurs
En effet, depuis la monétarisation du compte personnel de formation (CPF), les actifs ont pris conscience de l’importance de cette formation continue pour consolider leurs possibilités et leurs opportunités en termes d’évolution professionnelle. Bien qu’ils puissent décider par eux-mêmes d’initier un projet de formation en mobilisant leur CPF, ils attendent aussi un plan de développement des compétences ambitieux au sein de leur entreprise. Ces attentes contribuent grandement au ressenti de ces actifs. Ainsi, plus d’un salarié sur 5 avoue envisager de démissionner à court terme (dans les deux ans) en justifiant cette décision par le manque d’évolution dans leur carrière (conséquence d’un manque de formation) [Sondage BVA d’Avril 2022 pour Club Média RH].
La très grande majorité des salariés (94 %) souligne vouloir rester davantage au sein de leur entrepris si cette dernière prend mieux en compte leur développement de compétences [Étude LinkedIn. Juin 2019].
Il résulte de ces différentes études, que la formation continue proposée par les entreprises contribue bien à la fidélisation des collaborateurs de cette dernière, un atout d’autant plus remarquable à une époque où certaines pénuries de compétences commencent à se faire sentir sur le marché du travail.
La formation interne, un levier pour gagner en productivité et en efficacité
Au-delà de ces bénéfices sur la gestion RH, la formation continue reste aussi la voie privilégiée pour permettre aux entreprises de se projeter dans leur développement. Viser l’acquisition de compétences numériques ou bureautiques assure, par exemple, aux acteurs économiques d’anticiper la transformation digitale de leur structure. L’objectif consiste donc bien à concilier l’efficacité et la productivité de l’entreprise tout en répondant aux propres aspirations des collaborateurs.
Ces derniers doivent pouvoir trouver un bénéfice à ces stratégies de formation continue au sein de l’entreprise, notamment pour s’assurer d’une potentielle reconversion ou pour renforcer leur capacité à évoluer professionnellement.
Ce sont ces attentes, qui font que le budget de formation continue doit donc être optimisé sans nécessairement être revu à la baisse.