De 2021 à 2022, la formation professionnelle reste un enjeu majeur
Si 2021 restera marquée comme une année dense en matière de formation professionnelle continue et d’apprentissage, 2022 laisse entrevoir de nouvelles évolutions possibles. Les compétences sont devenues un des principaux enjeu d’un marché de l’emploi, qui devrait continuait à se redresser.
Une année 2021, riche d’enseignements pour la formation continue
Dans la lignée et les tendances apparues au cours de l’année 2020, 2021 restera marquée comme une année de forte mobilisation autour de la formation professionnelle continue mais aussi de l’apprentissage. Depuis les premiers mois de l’année 2020, la crise sanitaire du coronavirus a fortement impacté l’économie française, et tous les acteurs économiques ont donc dû s’adapter en urgence à une situation inédite et exceptionnelle. Se former en continu tout au long de sa vie professionnelle est apparu être plus qu’une évidence mais une véritable nécessité. Entre les confinements et couvre-feux, qui ont ralenti l’activité économique, et la généralisation (imposée) du télétravail, décidée pour limiter la propagation de l’épidémie, les entreprises ont pris conscience qu’une grande partie de leurs collaborateurs souffraient d’un manque de compétences, notamment en ce qui concerne l’utilisation des outils numériques. Dans le même temps, les salariés eux-mêmes souhaitèrent optimiser leur employabilité, en choisissant les formations numériques et/ou bureautiques, nécessaires à une montée en compétences dans leur fonction respective. C’est tout l’esprit de la dernière réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage, qui s’en trouve conforté. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018 aura été pleinement activée au cours de cette année 2021, puisqu’au 1er juillet le droit individuel à la formation (DIF) a définitivement disparu au profit du compte personnel de formation (CPF).
L’enjeu de la formation professionnelle en 2022, cap sur une société des compétences
2022 verra la fin de cette profonde mutation de la formation professionnelle, et devrait aussi être caractérisée par une forte demande de formation continue, tant en ce qui concerne les entreprises que pour les demandes émanant directement des actifs eux-mêmes. Le 1er janvier 2022, l’URSAFF sera le seul collecteur des différentes ressources dédiées à la formation professionnelle continue, jusque-là dévolue en partie aux partenaires sociaux. Cela devrait permettre une plus grande lisibilité des différents dispositifs.
D’un point de vue des formations en elles-mêmes, l’importance du numérique en général sera toujours de mise, puisque les compétences liées à la numérisation de la société font partie des priorités définies par le plan France Relance. Cette mise en lumière de la nécessaire formation professionnelle dans les outils innovants devrait se voir conforter par l’évolution récente de la situation sanitaire. Cette dernière a remis le télétravail au centre des occupations des autorités publiques et des entreprises. Si les chiffres de la formation continue de 2021 devraient officialiser cette évolution haussière, nul doute que 2022 confirmera cette nouvelle approche d’une société basée avant tout sur les compétences.
2022, année de la consécration de la qualité de la formation
Enfin 2022 marquera un autre changement d’importance en matière de formation professionnelle continue. C’est en effet à partir du 1er janvier 2022, que la certification de la qualité de la formation, Qualiopi, deviendra obligatoire, pour tous les organismes prétendant bénéficier de financements de la part des OPCO ou de tout autre opérateur public.
Cette exigence de « qualité de la formation continue » répond aux attentes des autorités publiques d’une part mais aussi aux exigences des salariés et des apprenants eux-mêmes d’autre part. Toutes ces évolutions interviennent alors même que gouvernement et partenaires sociaux planchent depuis avril 20221 sur un nouvel accord national interprofessionnel (ANI) qui pourrait devenir l’ébauche d’une prochaine réforme. Ce sentiment de devoir réformer à nouveau la formation continue s’est accru depuis le début de la crise sanitaire, et deux ans après l’apparition des premiers cas de coronavirus, l’importance de pouvoir se former tout au long de son parcours professionnel est devenu encore plus crucial.