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La formation continue, un levier à mobiliser pour l’émancipation des femmes ? 

 La formation continue, un levier à mobiliser pour l’émancipation des femmes ? 

Si la formation continue est, par principe, accessible à tous les actifs, certains actifs y ont plus difficilement accès pour de multiples raisons. Ainsi en est-il des femmes, à qui la formation professionnelle peut cependant apporter beaucoup. 

Se former, la voie idéale pour accéder à de nouvelles opportunités 

Partout à travers le monde, les gouvernements se mobilisent pour promouvoir mais également renforcer les innombrables dispositifs de formation continue. Ces derniers représentent en effet des réponses adaptées et pertinentes pour répondre aux transformations de la société d’une part (transformation numérique, transition écologique, ….) mais aussi pour satisfaire aux nouvelles aspirations des actifs (évoluer signifie, aujourd’hui plus qu’hier, de de voir changer de métier, acquérir de nouvelles compétences). 

En France comme partout ailleurs, les autorités ont pris pleinement conscience, que cette voie de la formation continue peut pallier les carences de la formation initiale tout en évoluant aussi rapidement que le marché du travail et donc répondre aux nouvelles exigences des entreprises. Pour que cela soit profitable à la société dans son ensemble, toutes les catégories d’actifs doivent être concernées, nécessitant la multiplication des parcours de formation, tant dans le fond que dans la forme (actions de formations courtes ou longues, en intra ou inter-entreprises, qualifiantes ou diplômantes, …).  

L’émancipation des femmes à travers la formation professionnelle continue 

Ainsi se mobilise-t-on pour renforcer l’accès de ces voies de formation aux femmes, dont les parcours professionnels sont parsemés de bien plus d’obstacles que pour les hommes. Si comprendre les causes d’une sous-représentativité des femmes dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies permet d’imaginer des évolutions pour demain, mieux accompagner les femmes dans ces parcours de formation continue constitue une réponse plus immédiate et pragmatique. Pour réussir à atteindre cet objectif, il est essentiel de promouvoir ces formations continues auprès des femmes. Supprimer les barrières et les éventuels obstacles concernant l’accès des femmes passe par une communication renforcée. 

D’un autre côté, se former ne doit pas être réservé à certaines catégories de femmes, et des dispositifs d’accompagnement se doivent d’être imaginés notamment pour accompagner les mères célibataires dans leur parcours d’évolution professionnelle. C’est le moyen privilégié pour répondre aux aspirations de carrières mieux rémunérées et plus valorisantes, revendiquées par les femmes d’aujourd’hui. 

Concilier les exigences d’une formation continue avec la réalité du quotidien 

De nombreuses femmes, principalement les jeunes mères, sont en effet soumises à des défis spécifiques. Qu’il s’agisse de travailler ou de se former, elles doivent, par exemple, concilier les exigences de leur emploi du temps professionnel avec la garde de leur(s) enfant(s).  Concilier ces spécificités constitue dont un prérequis pour assurer l’égalité d’accès à ces parcours de transition professionnelle, que ce soit en proposant des horaires flexibles voire du e-learning pour les actions de formation, ou que ce soit en imaginant des services de garde d’enfant, réservés aux apprenantes.

D’un autre côté, parce qu’elles sont sur-représentées dans les contrats à temps partiel, les femmes ont besoin de renforcer ou d’acquérir de nouvelles compétences pour concrétiser leurs envies d’évolution professionnelle. L’accès à la formation professionnelle devrait donc leur être facilité. Enfin, cette ambition doit également surmonter des croyances profondément ancrées dans nos sociétés modernes, comme en témoigne Sophie Musumeci, une militante américaine  de l’empowerment des femmes :   « Le rêve d’avoir une famille épanouie, une carrière réussie, et du temps pour soi reste hors de portée pour beaucoup de femmes, en grande partie en raison des croyances culturelles qui les placent en tant que premières responsables des soins à la famille. »