Pourquoi la formation professionnelle doit-elle être considérée comme un investissement ?
Pendant longtemps, les entreprises ont considéré les coûts liés à la formation continue comme une dépense contrainte. Et pourtant, les mentalités et les attentes des DRH évoluent, puisque désormais les acteurs économiques attendent un « retour sur investissement » de leurs efforts en termes de formations continues. En ce sens, les formations professionnelles sont considérées comme un véritable investissement.
Les études ou la formation continue, un investissement sur le capital humain ?
S’agissant des apprenants, on peut se demander quelles raisons sont à l’origine des études supérieures mais aussi d’une formation professionnelle dans le numérique ? Pourquoi un étudiant poursuit-il ses études une année de plus ? Ou pourquoi un salarié décide-t-il de suivre une formation pou maitriser l’utilisation des outils bureautiques comme Excel ? … Les réponses peuvent être multiples, et on ne s’attardera pas sur la nécessité de monter en compétences, objectif naturel de toute formation continue.
C’est à cette question, que l’économiste Gary Becker a tenté d’apporter des réponses depuis le début des années 1960. Sa théorie du Capital Humain lui a valu, en 1992, de se voir attribuer le Prix Nobel d’Economie. Pour résumer sommairement, l’économiste considère que l’étudiant ou le salarié engagé dans une formation continue espère recevoir en contrepartie de ses efforts un avantage économique (un salaire plus élevé, de meilleures conditions de travail, …). Ces enseignements constituent donc bien, au niveau des apprenants, un véritable investissement (sur le capital humain). Cette théorie, reprise aujourd’hui par un grand nombre d’économistes, est désormais largement acceptée. La question se pose alors pour les entreprises, qui décident des formations continues de leurs collaborateurs. Est-ce là aussi un investissement ou s’agit-il plus prosaïquement d’une dépense courante ?
La formation professionnelle est-elle un investissement pour les entreprises ?
Aujourd’hui, la législation française impose aux entreprises un effort de formation à destination de ses collaborateurs. Qu’il s’agisse du plan de développement des compétences (les formations continues sont décidées par l’entreprise dans un objectif clairement identifié et défini) ou de la mobilisation du compte personnel de formation (les salariés reprennent alors le pouvoir de décision pour suivre telle ou telle formation), les dépenses engagées par l’entreprise doivent-elles être considérées comme des dépenses courantes ou au contraire comme un investissement dans le capital humain ?
Les réponses à cette problématique ne sont pas aussi unanimes qu’en ce qui concerne les apprenants. D’autant plus, que les formations continues sont aussi diverses que nombreuses, et entre les formations professionnelles obligatoires (hygiène alimentaire, sécurité dans le bâtiment), les formations bureautiques ou informatiques, les formations liées aux compétences métier, ou encore les enseignements dédiés à l’évolution personnelle, les objectifs ne sont pas toujours identiques.
Les avantages de la formation professionnelle pour l’entreprise,
Des études existent pourtant en la matière. Ainsi en 2009, trois chercheurs (Patrick Aubert, Bruno Crépon et Philippe Zamora) ont mis en évidence qu’une formation de 11 heures par salarié dans une entreprise garantissait un gan de productivité de 1 % par rapport à une entreprise, refusant de s’engager dans cette formation continue. Et en cette période de guerre à la compétitivité, un gain de 1 % est loin d’être négligeable.
Bien évidemment, une telle étude ne peut pas être généralisé, tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux. Quand certaines formations, comme celles liées au développement de solutions avancées pour Microsoft Azure, garantissent une montée en compétences, d’autres ne peuvent être que de simples mises à jour de connaissances et/ou compétences. En revanche, lorsqu’elles sont bien choisies et bien préparées, ces formations continues représentent à la fois un bénéfice pour les apprenants, et un gain de productivité ou tout du moins d’efficacité pour les entreprises.
La préparation de ces formations professionnelles ne doit pas être négligée, car longue ou courte, chacune de celles-ci peut désorganiser l’entreprise et conduire à une baisse d’efficacité. Bien que l’on attende encore des études plus poussées sur le sujet, on peut raisonnablement estimer que plus l’effort de l’entreprise sera important dans le choix, l’organisation et le suivi d’une formation professionnelle et plus les bénéfices escomptés seront importants pour l’organisation elle-même. Et ce constat semble progresser dans l’esprit d’un grand nombre de DRH, qui refusent désormais de voir la formation continue comme une simple contrainte légale ou variable d’ajustement. Les entreprises sont plus enclines aujourd’hui à considérer la formation continue comme un prolongement des études initiales de chacun des collaborateurs.
Attendre un bénéfice en retour d’un effort consenti, voilà donc une exigence nouvelle de la part des entreprises, ce qui propulse bien les dépenses liées à la formation professionnelle comme un véritable investissement.
Et vous, prêt à investir dans le capital humain ? Renseignez-vous vite pour faire le choix le plus profitable à votre entreprise et à vos salariés.