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Pourquoi le projet de transition professionnelle doit mobiliser aussi les entreprises ? 

 Pourquoi le projet de transition professionnelle doit mobiliser aussi les entreprises ? 

Également désigné sous les termes de CPF de transition, le projet de transition professionnelle devait répondre aux nouvelles attentes des actifs. Mais les entreprises sont elles-aussi concernées par ces envies (devenues nécessités) de « changer de métier ». Pourquoi ? 

La formation continue, un atout pour les entreprises pour renforcer leur compétitivité 

La réforme de 2018, introduite par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, a profondément transformé le marché de la formation professionnelle continue. Jusque-là, les entreprises concentraient une grande partie des pouvoirs quant à l’établissement de la liste des formations professionnelles que pouvait ou devait suivre chacun de ses collaborateurs.

Avec le Compte Personnel de Formation (CPF), qui a depuis été monétarisé pour le rendre plus accessible et compréhensible par tous les actifs, les autorités publiques ont souhaité faire de tous les Français les propres acteurs de leur parcours de formation continue. En revanche, cela ne devait pas pénaliser la productivité des acteurs économiques, qui ressentaient toujours le besoin de faire monter leurs collaborateurs en compétences.

Aussi, en parallèle à cette possibilité de choisir soi-même ses actions de formation en mobilisant son CPF, chaque actif peut également bénéficier des actions de formation décidées par son employeur à travers le plan de développement des compétences notamment. 

Pour l’entreprise, il est essentiel de rester maitre de ses actions de formation puisque ces dernières participent grandement à la réussite des projets de développement. 

Le projet de transition professionnelle, une opportunité pour les salariés et un atout pour les entreprises ? 

S’agissant de l’utilisation du CPF par les salariés, les entreprises sont aujourd’hui en cours de négociation, en revendiquant davantage de pouvoir et surtout de visibilité. En d’autres termes, les acteurs économiques peuvent vouloir inciter leurs collaborateurs à privilégier telle ou telle action de formation pouvant servir plus efficacement le développement de l’entreprise. Ainsi, accompagner les salariés à s’engager dans une formation numérique ou bureautique peut ainsi répondre à des objectifs déjà définis par le service des ressources humaines. 

Mais la réforme de la formation professionnelle, évoquée ci-dessus, a également profondément transformé la possibilité pour tout actif de se réorienter. En effet, le CPF de transition a été imaginé pour permettre à chacune et à chacun de se former pour pouvoir changer de métier et / ou d’entreprise.

Cela répond non seulement aux aspirations des salariés, mais cela s’inscrit dans l’évolution naturelle du marché du travail. Les parcours professionnels sont aujourd’hui moins linéaires que ceux connus par nos aïeux. Un actif est pleinement conscient en 2023, qu’il devra probablement changer de métier au cours de son parcours professionnel, rendant cette nécessité de formation encore plus pressante et nécessaire. 

Pour les entreprises, ce projet de transition professionnelle déroge aux règles de droit commun du CPF. En revanche, tout acteur économique doit aujourd’hui considérer cette mobilisation du CPF de transition comme un véritable levier RH. 

Lorsque les initiateurs d’une telle mobilisation obtiennent l’autorisation de conduire ce changement, l’entreprise ne peut pas s’y opposer mais tout juste demander un report. Une telle action de formation – rappelons le, cette dernière est ici conduite pour changer de métier et donc acquérir de nouvelles compétences / connaissances – peut donc intéresser l’entreprise si elle conduit à pouvoir envisager une évolution professionnelle à l’apprenant.

Si l’entreprise n’est pas directement concernée par la formation suivie, elle devra néanmoins s’efforcer d’accompagner au mieux son collaborateur, afin d’optimiser la gestion RH mais aussi son image de marque employeur. C’est à ce titre, que le projet de transition professionnelle ne doit pas être considéré comme un élément à part dans le parcours de formation mais bien comme un levier utile et mobilisable à tout instant.