Se reconvertir quand on est déjà en activité professionnelle !
La démission d’un salarié le prive en théorie des allocations de retour à l’emploi versées par France Travail. Depuis le 1er novembre 2019, les salariés démissionnaires peuvent cependant percevoir ces allocations lorsqu’ils présentent un dossier de reconversion solide et motivé. Alors comment comprendre le dispositif « Démission Reconversion ».
La reconversion professionnelle, un véritable choix pour les salariés ?
Permettre à tout actif, qu’il soit en poste ou en recherche d’emploi, de pouvoir se former pour réorienter sa carrière professionnelle, tel est l’objectif affiché depuis sa création du CPF de transition. Cependant, cet aspect du compte personnel de formation reste peu mobilisé par les salariés. Pourtant de nombreux dispositifs existent pour les accompagner et les guider dans ce parcours, comme celui connu sous le terme « démission reconversion ». En effet, pour changer de métier et suivre ses aspirations, il faut parfois prendre des décisions délicates, comme démissionner de son emploi actuel. Le dispositif « Démission Reconversion » a été imaginé pour sécuriser ce parcours de formation.
Une formation professionnelle pour les salariés démissionnaires : sous quelles conditions ?
Ce dispositif de formation continue est accessible à tous les salariés en CDI (Contrat de travail à durée indéterminée) pouvant justifier de 5 ans d’expérience professionnelle avant leur départ. Cela exclut ipso facto les salariés, ayant signé un contrat de travail à durée déterminée ou de travail temporaire. Les professionnels non-salariés ainsi que les fonctionnaires ne peuvent pas non plus prétendre à ce dispositif.
Une reconversion pour concrétiser un projet professionnel clairement défini !
Les Agences Transition pro sont en charge de l’étude des dossiers de reconversion déposés par les salariés. Ainsi, en 2023, ce sont près de 23.000 dossiers « démission reconversion » qui ont été validés et menés à terme. Pour être éligible, le dossier professionnel doit viser :
- Une reconversion professionnelle nécessitant une action de formation continue,
Ou
- La création ou reprise d’une entreprise.
Au-delà de l’éligibilité du dossier, les commissions régionales analysent tous les aspects du dossier (choix de la formation, pertinence de la reconversion, financement de cette période de transition, … ) afin de définir si le projet est pertinent et viable.
La formation, le socle d’une stratégie de reconversion réussie
Ce n’est qu’après l’autorisation de la commission paritaire, que le salarié peut démissionner de son emploi. Il pourra alors percevoir l’ARE (Allocation de retour à l’emploi) contrairement à une démission plus conventionnelle, et bénéficier d’une aide de France travail pour financer la formation envisagée. Parce que les candidats à ce dispositif de formation doivent être accompagnés par un Conseiller en Evolution Professionnelle (CEP), les dossiers déposés sont solides et motivés. Cela explique que 96 % des dossiers déposés ont été acceptés en 2023.