La formation continue pour anticiper les tensions en termes de compétences
On évoque souvent la formation professionnelle continue comme un levier d’action pour les entreprises afin de faire gagner en compétences leurs collaborateurs. Mais ces actions de formation peuvent aussi être considérées comme des outils permettant de sécuriser les recrutements de nouveaux profils.
La recherche de compétences, des difficultés de plus en plus accrues pour les entreprises
Si la crise sanitaire a mis en évidence, dans certains secteurs, le manque de compétences de certains salariés, les entreprises, elles, se montrent depuis plus exigeantes pour recruter des candidats le plus directement opérationnels. C’est notamment ce qu’il ressort de l’étude 2022 menée par Pôle Emploi : Besoins en main d’œuvre 2022. En effet, si le nombre de recrutements est en perpétuelle évolution, les recruteurs sont de plus en plus nombreux à faire état de difficultés à trouver les profils adaptés à leurs exigences.
Plus d’un recrutement sur deux (58 %) est ainsi considéré comme difficile par les entreprises. Dans la très grande majorité des cas (86 %), c’est le manque de candidats, qui explique ces difficultés. Pour plus de 7 entreprises sur 10 (71 %), le profil des candidats n’est pas assez conforme à leurs propres recherches. Certains économistes prédisent une accentuation du phénomène, avec dans certains secteurs l’annonce d’une pénurie de compétences.
Pour pallier ce constat, néfaste au développement économique, les entreprises misent beaucoup sur la formation professionnelle continue. Des formations numériques ou bureautiques doivent ainsi permettre de faire monter en compétences les collaborateurs. Mais ces mêmes entreprises comptent aussi que les profils recrutés à l’avenir soient plus « opérationnels » et donc porteurs des compétences ciblées.
Se former pour satisfaire aux attentes actuelles des recruteurs et du marché du travail
Également conscients de cette réalité, les salariés, travailleurs indépendants et les demandeurs d’emplois se sont mobilisés depuis deux ans. Le nombre d’actions de formation, engagées à l’initiative des actifs eux-mêmes, a connu une très forte augmentation. Cependant si l’usage du compte personnel de formation (CPF)apparait aujourd’hui comme faisant partie des habitudes des actifs, de nombreuses entreprises soulignent que les formations suivies ne correspondent pas toujours aux compétences ciblées. Des dispositifs ont été adoptés pour pallier à cette défaillance, sans pour autant remettre en cause la liberté pour les actifs de rester maître d’une partie de leur parcours de formation continue.
Ainsi, les branches professionnelles et / ou les opérateurs de compétences de certains secteurs (OPCO) peuvent lister les compétences essentielles à l’exercice de certaines missions / métiers. Sur la base de ces compétences, les entreprises peuvent alors engager des actions de formation, visant à permettre aux candidats d’acquérir ces savoir-faire particuliers. Ces préparations opérationnelles à l’emploi (POE) répondent ainsi aux attentes des deux parties :
- Pour les salariés, c’est l’assurance d’une opérationnalité renforcée, puisqu’ils acquièrent les compétences exigées pour un certain type de métiers dans certains secteurs d’activité,
- Pour les entreprises, c’est la garantie de recruter des candidats pouvant satisfaire rapidement aux besoins ressentis
Qu’elle soit collective ou individuelle, cette préparation opérationnelle à l’emploi doit répondre à un formalisme détaillé et satisfaire à de multiples exigences, impliquant un accompagnement personnalisé pour pouvoir conduire ce type d’actions de formation. C’est ce que propose F2i Formation en veillant à la mise en place de telles POE pour sécuriser le recrutement de nouveaux collaborateurs. Comme quoi la formation professionnelle peut être également pensée en amont du recrutement, afin d’anticiper ces tensions pouvant se faire sentir lorsqu’il s’agit de recruter de nouveaux collaborateurs.