Comment la formation continue est devenue essentielle pour les entreprises et les salariés ?
En quelques années, la formation professionnelle continue a considérablement évolué. Aujourd’hui, se former est devenu une nécessité, une obligation tant pour les entreprises qui ambitionnent de renforcer leur efficacité, que pour les salariés soucieux de consolider leur employabilité.
La formation professionnelle, la voie privilégiée pour s’adapter aux nouvelles compétences
La crise sanitaire du coronavirus a mis en évidence les profondes transformations du marché du travail, qui ont eu lieu au cours de ces dernières années. La généralisation du télétravail a conduit les entreprises comme la grande majorité des actifs à prendre conscience des lacunes en termes de maitrise des outils permettant le travail à distance.
Cela a également conduit à souligner l’importance de « savoir travailler en mode projet », impliquant pour chaque salarié une vision globale de l’écosystème de son entreprise. Naturellement, ce constat aussi brutal qu’inattendu a amené les entreprises à identifier les points de blocage, en recensant les compétences non maitrisées au vu des projets de développement. De leur côté, les actifs ont compris, que ce manque de compétences représentait non seulement un frein pour leur employeur (notamment pour accompagner les projets de développement) mais constituait également un sérieux handicap pour leur propre employabilité.
Dans ces conditions, salariés et entreprises ont donc (re)découvert l’atout et l’intérêt de la formation professionnelle continue. Une prise de conscience, qui s’est amplifiée au vu des innovations techniques et technologiques qui se multiplient à un rythme de plus en plus rapide.
Se former tout au long de sa vie professionnelle, un engagement en passe de devenir réalité
Avant même le début de la crise sanitaire, le gouvernement français avait anticipé ces mutations du marché du travail. La réforme du compte personnel de formation (CPF) devait ainsi permettre aux actifs de prendre le contrôle de leur parcours de formation continue, tout en laissant aux entreprises le soin d’élaborer leur propre plan de développement des compétences.
Ambitionnant de répondre à une société des compétences, le législateur a multiplié les dispositifs pour permettre aux salariés de se former afin de répondre aux attentes les plus actuelles des acteurs économiques. Cette anticipation a permis à la France d’amortir le choc de la crise sanitaire, avec une multiplication des formations bureautiques et des formations numériques notamment pour satisfaire aux nouvelles exigences nées de la transformation numérique de notre société.
Aujourd’hui, le constat reste cependant identique, avec l’avènement de l’intelligence artificielle, du Machine Learning ou encore de la Blockchain, qui ouvre de nouvelles opportunités à toutes les entreprises.
Au-delà de la nature et du con tenu des actions de formation continue proposée, les acteurs (entreprises, actifs, pouvoirs publics) sont aussi prêts à répondre aux nouvelles mutations qui s’annoncent.
La formation professionnelle en 2023 pour anticiper les évolutions de demain
Le baromètre Centre Inffo 2023 souligne à quel point cette prise de conscience est devenue omniprésente au sein des actifs. Pour plus de deux français sur trois (69 %), il apparait comme évident de devoir adapter ses compétences au regard des évolutions à venir. La grande majorité des salariés est donc consciente que seule la formation professionnelle pourra donc les conduire à optimiser leur projet professionnel. L’évolution rapide des métiers ainsi que les nouvelles possibilités ouvertes par l’intelligence artificielle impliquent nécessairement de pouvoir y répondre en acquérant les nouvelles connaissances et compétences.
Pour près d’un français sur deux (45%), l’avenir à moyen terme (dans les 5 ans) les conduira à devoir changer la manière d’exercer leur activité professionnelle. Ce changement (certains observateurs parlent même de révolution) passera nécessairement par la formation continue, qui, elle aussi, est appelée à s’adapter. D’autant plus que si de nombreux nouveaux métiers seront créés, d’autres en revanche disparaîtront. Si cette tendance peut faire peur et obscurcir l’avenir, elle est désormais bien intégrée par une majorité d’actifs. En effet, 50 % des actifs français envisagent de changer de métier à court ou moyen terme. Là encore, la formation continue sera mise à contribution.