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Education et formation continue en Europe, un cap à suivre pour un objectif unique : l’emploi

 Education et formation continue en Europe, un cap à suivre pour un objectif unique : l’emploi

Imaginer des dispositifs de formation continue toujours plus complexes ou rendre les formations professionnelles déjà existantes accessibles au plus grand nombre ? Deux voies possibles pour favoriser l’emploi, et en réformant le CPF, la France semble bien privilégier la seconde, suivant ainsi les conseils de l’Union européenne.

 

La formation professionnelle, un enjeu sur le marché européen

 

Si on parle beaucoup d’enseignement et de formation professionnelle pour aider les Françaises et les Français à sécuriser leur parcours professionnel, l’enjeu dépasse largement nos frontières et s’est imposé comme un défi majeur pour l’Europe tout entière. C’est ce que révèle l’organisation de la Semaine européenne des compétences professionnelles, dont la 3ème édition a eu lieu entre le 5 et le 9 novembre dernier.  Cette semaine témoigne des efforts déployés par la Commissaire européenne pour l’Emploi, les Affaires Sociales, les Compétence et la Mobilité des Travailleurs, Mme Marianne Thyssen et par bien d’autres organismes, qui agissent au niveau local ou européen.

Car sur le Vieux continent, les manières de vivre et de travailler sont en train de changer sous l’action combinée de l’automatisation et de la numérisation. Les mêmes conséquences produisent les mêmes effets, et le besoin de valoriser les compétences de chacun se ressent au niveau continental comme au niveau français. Les études et la formation professionnelle sont, à en croire Mme Thyssen, les leviers qui garantissent de « contribuer à nous fournir les compétences qui répondent aux besoins de ce monde qui évolue si vite ».

Quand la formation professionnelle et l’éducation représentent les socles du développement

En France, le CPF (Compte personnel de Formation) vient attester des ambitions des autorités publiques, qui veulent faire des compétences la pierre angulaire de la formation des salariés, afin de s’adapter en temps réel à ce monde qui change. Il existe bien d’autres dispositifs dans les autres pays européens, qui ont, tous pris conscience que l’éducation devait être pensée en relation avec la formation continue. Les deux pôles doivent permettre à tout un chacun de satisfaire aux nouvelles exigences du marché. Mais cette réalité est partagée par les autorités de l’Union européenne. Ainsi, le premier principe du Socle Européen des droits sociaux reste l’éducation, la formation et l’apprentissage tout au long de sa vie.

C’est dans cet esprit, que les autorités européennes incitent les pays membres à renforcer l’attractivité de la formation continue. Il ne s’agit pas de s’adresser uniquement à celles et ceux, qui sont en recherche d’emploi mais d’expliquer en quoi la formation professionnelle peut aussi être un atout pour les salariés en poste, soucieux de valoriser leurs compétences et de préparer leur évolution professionnelle.

 

Eduction et formation professionnelle pour un objectif commun : l’emploi

Les objectifs poursuivis ne sont en effet pas différents qu’il s’agisse d’un pays comme la France ou des autorités européennes. Répondre aux attentes des entreprises pour garantir une optimisation de la productivité, tout en assurant aux citoyens un accès plus aidé au marché de l’emploi. S’agissant de la formation professionnelle en Europe (EFP), c’est ce que met en avant Mme Thyssen qui se félicite que 75 % de celles et ceux qui sortent de l’EFP trouvent un emploi rapidement. Les résultats sont donc à la hauteur des attentes, et l’essentiel désormais consiste à faciliter l’accès à cette formation continue ou professionnelle. Car quel que soit le nom qu’on lui donne, cet enseignement continu garantit l’employabilité, et en France comme partout ailleurs en Europe, la lutte contre le chômage reste une des priorités.

Voilà pourquoi si les Instances européennes n’ont pas révolutionné la formation professionnelle et l’éducation, elles ont permis de mettre en avant que la priorité absolue était de démocratiser cette formation continue, afin que le plus grand nombre puisse disposer de ces avantages incontestables. N’est-ce pas ce qui a été instauré dans l’Hexagone, depuis le début de l’année, avec la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle ? Il faudra attendre quelques mois pour en tirer des conclusions plus définitives.