VAE et bilan de compétences, deux actions de formation à bien connaître
Pouvoir se former tout au long de sa vie professionnelle est, depuis la loi de 2018, un principe bien marqué de la formation professionnelle et de l’apprentissage. En souhaitant engager le pays dans une ère des compétences, le gouvernement a ainsi multipliés les différents types d’actions de formation.
Qu’elles soient intra ou inter-entreprises, dispensées en présentiel, en e-learning ou en Blended Learning, qu’elles soient courtes ou qu’elles représentent une reprise d’études, ces formations continues concernent tous les secteurs d’activité. Qualifiantes et/ou certifiantes, ces actions de formations peuvent également être diplômantes.
La réforme du Compte Personnel de Formation (CPF) a enfin simplifié le recours à ce compte, permettant de financer tout ou partie de ces actions de formation. Devant les multiples efforts des autorités pour transformer durablement cet univers de la formation continue, les apprenants peuvent ressentir une certaine hésitation quand il leur faut choisir d’autant que certaines actions de formation restent encore trop largement méconnues. C’est notamment le cas pour le bilan de compétences et de la validation des acquis de l’expérience (VAE), deux dispositifs majeurs pour renforcer la capacité de chacun à pouvoir évoluer et / ou se reconvertir.
Le bilan de compétences, un choix sûr et pertinent pour définir son projet professionnelle
Pouvant être initié par le salarié lui-même, le bilan de compétences constitue une étude détaillée des compétences professionnelles et personnelles, dans le but de définir et structurer un projet professionnel. Dans ses articles L.6313-4 et R.6313-4, le code du travail encadre cette action de formation en soulignant que
« les actions permettant de réaliser un bilan de compétences ont pour objet de permettre à des travailleurs d’analyser leurs compétences professionnelles et personnelles ainsi que leurs aptitudes et leurs motivations afin de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation »
Cette action de formation continue peut se réaliser pendant le temps de travail (le salarié doit alors obtenir l’accord de l’employeur), en dehors de ce dernier ou en mélangeant les deux. Cette formation ne peut pas dépasser la durée de 24 heures, une durée qui peut s’étaler sur plusieurs semaines. A l’issue de ce bilan de compétences, l’apprenant doit disposer d’un compte rendu de ce dernier afin de pouvoir élaborer la poursuite de son projet professionnel.
Il peut alors s’engager dans d’autres actions de formation pour poursuivre sa reconversion ou renforcer sa capacité à évoluer professionnellement, notamment en s’engageant dans la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).
La VAE, un tremplin pour obtenir un diplôme ou une certification professionnelle
Comme son nom l’indique, la validation des acquis de l’expérience consiste à substituer l’expérience professionnelle de chacun aux formations / études, dans laquelle chacune et chacun peut s’engager. Le processus, complexe mais bien structuré, conduit les candidats à l’obtention d’un diplôme ou d’une certification professionnelle. Il faut souligner que ce diplôme (ou certification professionnelle) est le même que celui délivré aux étudiants s’y étant préparé en formation initiale.
Une réforme de la VAE, dont l’entrée en vigueur est prévue pour cette année 2023, doit permettre de faciliter le parcours des salariés. Le gouvernement a affiché son ambition de parvenir à 100.000 parcours de VAE par an à court terme (contre moins de 20.000 aujourd’hui). L’activité professionnelle doit devenir un levier facilement mobilisable pour renforcer son savoir-faire ou acquérir de nouvelles compétences.